Cendrillon (critique)

mercredi 9 septembre 2015

Avant que le site Blockbuster Mania ne ferme, j'avais rédigé la critique de ce dessin-animé, et j'avais bien envie de la partager ici (et c'est un moyen de combler le vide intergalactique que vit le blog en ce moment). La voici...


C'est la seconde princesse née aux Studios Disney, elle est tirée d'un conte de Charles Perrault et 55 ans après sa première diffusion au cinéma, elle continue d'en faire rêver beaucoup. Elle s'est même trouvée une seconde jeunesse dans une adaptation live. 

Ce fut durant plus de dix ans que Walt Disney et différentes personnes travaillèrent sur le long-métrage de Cendrillon, de nombreux scripts ont été faits avant d'être délaissés pour travailler sur d'autres films. Avec cette nouvelle héroïne, on sait qu'ils veulent retrouver le succès qu'ils avaient connu lors de la sortie du premier film : Blanche-Neige et les Sept Nains. On retrouve d'ailleurs beaucoup de similitudes entre les jeunes filles, que ce soit physiques ou morales. Et ce fut un franc succès, après de nombreux films minimes parmi les « Classiques », ce douzième long-métrage permit à Walt Disney d'entrer dans une nouvel âge d'or qui perdurera jusqu'à sa mort. 

Cendrillon est une orpheline qui, après le décès de son père, devient la femme de ménage sous les ordres d'une belle-mère jalouse et tyrannique. Tout comme Blanche-Neige, donc. Elle est entourée par deux demi-sœurs, Javotte et Anastasie, qui la traitent aussi mal que leur mère. L'adaptation du conte suit plus la version de Perrault que celle des frères Grimm. Et dans la version Disney, le tout est bien plus simplifié, plus pure. 

Ainsi Cendrillon s'exprime en chantant, parle aux animaux, ce qui est là pour en faire un personnage attachant. Aujourd'hui, malheureusement, l'image d'elle n'est plus vraiment la même. Au contraire, elle semble bien plus naïve, à l'instar de sa grande-sœur, première princesse Disney. Il faut tout de même reconnaître que malgré cette candeur chez elle, elle reste un personnage féminin qui s'émancipe elle-même, tout en désobéissant, d'une vie qui se résume à de l'esclavage et d'humiliation. C'est un personnage subtilement écrit, profondément ancré dans l'univers Disney, encore aujourd'hui.

Au contraire, le prince n'est qu'un personnage minime et un moyen de changer de vie, l'histoire d'amour est peu présente à l'écran finalement. Celui-ci reste sans réel nom et apparaît que durant très peu de scènes. Jusque dans son apparence, il est très fade. 



Les héros du film sont sans aucun doute les animaux. Des souris qui parlent et qui cousent une robe pour Cendrillon, qui la libèrent lorsqu'elle en a besoin. Ils apportent beaucoup de scènes comiques, par exemple les personnages secondaires les plus appréciés de ce film sont plus Gusgus et Lucifer, la souris qui se fait poursuivre par un chat mesquin. Les animaux représentent aussi les caractères de leurs maîtresses, ainsi Lucifer se comporte ainsi à cause de Lady Tremaine, tandis que les souris sont généreuses et serviables tout comme Cendrillon l'est. Une scène dans laquelle les animaux sont au centre de l'action fut ajoutée peu de temps avant la finalisation du film, dans le simple but de dynamiser l'histoire. Ce qui est plutôt réussi. Et sans eux, le film perdrait tout son intérêt.

L'animation est très réussie. Walt Disney confie cette tâche à des personnes de confiance, dont Wolfgang Reitherman qui avait déjà travaillé sur Blanche-Neige et les Sept Nains, Pinocchio et Dumbo ; ou Marc Davis qui eut la charge d'animer Cendrillon. On retrouve un graphisme soigné, même en avance sur son temps pour certains effets (notamment l'apparition de marraine la fée ou encore la scène où Cendrillon se reflète dans les bulles de savon). Les arrières plans souvent sont plus flous, rappelant un aspect de la rêverie qui rappelle la première chanson, Tendre Rêve. Les personnages sont dessinés en fonction de leur caractère également, quelques fois même de façon clichée : Cendrillon a un visage doux, des cheveux blonds, elle est la femme typique des années 50. Alors que Javotte et Anastasie sont ridiculement grossières avec de grands nez, longs pieds et robes peu seyantes. Mais en général, l'animation du long-métrage est parfaite, les mouvements sont souvent décalqués sur ceux d'acteurs, les couleurs sont soignées... 

Tout comme la musique du film, orchestrée par Mack David, Al Hoffman, Jerry Livingston et Paul J. Smith entre autres. Ils signent une bande-originale qui aujourd'hui encore nous fait écho. Les chansons de Cendrillon représentent parfaitement l'univers de la future princesse, ses émois et ses sentiments ; et plusieurs d'entre elles sont désormais parmi les classiques du genre. D'ailleurs, le film fut nominé trois fois aux Oscars, dont Meilleure Chanson pour Bibbidi-Bobbidi-Boo. Le film est également fortement rythmé, par exemple avec la séquence des douze coups de minuit, où chaque sonnerie correspond à une action de Cendrillon lors de sa fuite. 

Il y a dans Cendrillon tout ce qui fait d'un long-métrage Disney un grand Classique : de l'amour, le bien qui triomphe du mal, tout ça en chansons. Et la magie, comme le rêve, sont toujours là, même cinquante ans après.

4 commentaires

  1. Ah Cendrillon. J'aime beaucoup ce film, je trouve que la magie opère toujours. Mais je suis aussi bien contente qu'ils aient fait une version live dans laquelle on comprend plus de choses sur les personnages car le dessin animé est resté très vague sur de nombreux points en mettant l'accent sur les animaux.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il y a une période et j'étais vraiment dubitatif face à ce film, mais finalement en le revoyant, je me rends compte qu'il est mignon, drôle et que ce n'est pas si sexiste que certains le disent.
      Merci de ton commentaire :3

      Supprimer
  2. Ta critique est trop chouette. Très bien construite. Dire qu'il y a quelques années, je trouvais ce film Disney, nul sans intérêt car trop niais, et en fait non, et tu l'explique très bien ici.
    Et vive Gusgus et Lucifer, les meilleurs un peu héhé.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci de ton avis ! Il fut dire que les Disney, ça m'inspire en général, héhé. Puis j'ai ré-appris à aimer Cendrillon et j'avais envie de le partager ici, hihi.
      Lucifer est mééééchant !

      Supprimer

Merci pour vos mots, je lis toujours vos commentaires avant de les valider, et j'essaie d'y répondre par la suite.

Latest Instagrams

© Catmentean. Design by FCD.