Take care of yourself

Il n'y a pas si longtemps encore, je ne savais plus trop m'écouter et prendre soin de moi. Mais depuis j'ai appris à le faire, j'ai redécouvert ce qui me faisait du bien et m'aidait à aller mieux lorsque je me sentais triste, en colère ou perdue. Et j'ai eu envie de vous partager tout ça, mais avant je pense que je dois remettre en contexte.

Loin de moi l'envie de me plaindre (surtout que maintenant tout va très bien), mais j'avais envie de revenir ce qui a pu m'arriver en 2018. J'en avais très peu parlé sur les réseaux sociaux et ne m'étais confiée qu'à quelques amis proches. Début 2018, ça n'allait pas du tout. Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait et j'étais incapable de mettre des mots sur ce que je ressentais. J'étais épuisée, aussi bien mentalement que physiquement, j'avais mal partout tellement j'étais tendue. J'avais beau dormir dix heures par nuit, je me réveillais toujours aussi fatiguée que la veille. Aujourd'hui encore, je ne sais pas trop comment expliquer ce qui me passait par la tête. Mais c'était sombre, douloureux et j'avais l'impression d'être dans un trou profond, si profond que je ne voyais qu'une toute petite lumière. Mais vraiment toute petite.  Tout me semblait gris, rien ne me motivait. Et surtout je pleurais beaucoup. Je suis une personne sensible et ce depuis toujours, mais là c'était vraiment des larmes qui venaient de nul part et sans que je m'y attende. J'ai beaucoup pleuré dans le métro, parfois dans mon lit.

Et je me sentais nulle. Je me sentais ingrate de ne pas être heureuse alors que j'aurais dû l'être : il y avait Mr. Chat pour prendre soin de moi, Ilitch était depuis quelques mois dans ma vie, j'avais un CDI et surtout un toit sur ma petite tête. Alors pourquoi est-ce que je me sentais si mal, toujours sur la défensive et à avoir le verre à moitié vide ?

J'ai fini par craquer chez le médecin, j'ai blâmé ma pilule contraceptive et j'ai pleuré devant elle. Tout de suite, elle m'a expliqué que c'était plus un burn out qu'autre chose. Elle m'a donné un arrêt maladie de deux semaines, et m'a recommandé d'aller voir un psychologue. Après différents rendez-vous, des discussions, une rencontre avec un psychiatre pour me donner un traitement. Après quelques mois, j'ai commencé à me sentir mieux. J'ai fini par arrêter les rendez-vous et le traitement petit à petit.

Je pense que j'avais surtout besoin d'être entendue, de comprendre d'où venait ce mal-être et enfin d'apprendre à m'écouter moi-même !

Maintenant je fais attention à ce que je ressens, ce que mon corps essaie de me dire - puisque je somatise beaucoup. J'essaie de prendre mon temps et de faire à mon rythme, et à m'accorder ce que j'appelle du me time. Je ne me mets plus la pression pour le travail, ou pour des choses futiles comme finir une série, un livre, faire quelque chose de mon temps pour ne pas avoir l'impression de le perdre.

Quand je sens que je retombe un peu, j'ai pris quelques habitudes et je me suis dit que je pouvais les partager avec vous. Bien sûr, ce ne sont que des activités et autres qui me font du bien à moi. Tout ce la n'est que subjectif et en fonction de mon ressenti, je voulais juste vous partager ce qui m'aide quand je me sens plus triste ou en colère qu'habituellement.

BYE BYE BIRDIE

La dernière fois que je me suis sentie mal, j'ai tout simplement supprimé Twitter et Facebook de mon téléphone. Et j'ai soufflé un peu, je ne me sentais plus obligée de regarder mon téléphone tout le temps et je pouvais me concentrer sur ce que je ressentais vraiment. Alors certes, je n'avais pas supprimé Instagram qui peut être bien plus démoralisant, avec ces photos de personnes "parfaites "avec des vies "parfaites", mais je n'ai pas encore osé le faire. Et puis j'aime bien voir le travail d'illustrateurs que je suis, et même de certains créateurs de contenus qui arrivent à me faire voyager depuis mon téléphone. Tandis que sur Twitter, je tombe trop facilement des nouvelles qui m'angoissent, des faits divers qui me font pleurer (salut @TheDodo), et j'ai l'impression de scroller l'application par défaut d'avoir autre chose à faire. Alors maintenant, je sais que je peux me déconnecter et me concentrer (ou pas) sur des sujets et activités qui m'intéressent. Vous allez me dire que ça n'a rien d'exceptionnel et que certains le font depuis longtemps, mais avec le temps j'avais pris l'habitude d'utiliser ces réseaux sociaux pour me divertir et je ne me voyais pas passer une journée sans aller dessus.

GO TO YOUR HAPPY PLACE

S'il y a un endroit qui me fait du bien, c'est bien Disneyland Paris. C'est comme un pansement géant qui atténue les peines, à vrai dire c'est presque une drogue pour moi tant je peux être euphorique quand j'y vais. On pourrait croire qu'à force d'y passer du temps, on pourrait s'en lasser et bien ce n'est pas le cas pour moi. Même si le parc a des défauts, j'aime m'y retrouver pour y entendre la musique, y sentir l'odeur du popcorn, hurler un peu dans Big Thunder Mountain, faire des câlins à Winnie l'Ourson, mais aussi partager cette passion avec les gens que j'aime. Je pense que nous avons tous un endroit spécial, un lieu qui nous fait nous sentir bien et oublier nos soucis le temps qu'on y reste. Il peut être un cinéma, un parc, ou même tout simplement une pièce à soi; et je pense qu'il est important de pouvoir s'accorder du temps pour y aller et se ressourcer.

DIVE & SLEEP

Deux choses toutes bêtes que j'aime faire : prendre un bain et dormir. J'essaie de limiter les bains pour des raisons écologiques ; mais dès que je me remets à somatiser et à sentir des douleurs dans la nuque et le dos, j'aime me plonger dans un bain tout chaud avec une tisane, une bougie allumée et soit un épisode d'une série ou un livre avec de la musique. Je m'enferme dans une petite bulle de bien-être, et j'en ressors souvent plus sereine. Et les siestes sont là pour les moments de stress. Alors je ne m'en réveille pas en étant capable de courir un marathon, mais je me sens moins angoissée et je peux de nouveau réfléchir plus sereinement. J'aime bien allumer mon diffuseur d'huiles essentielles aussi, relaxation assurée (plus ou moins).

READ & WATCH

Durant mes crises d'adolescence, le seul moyen de me calmer était de prendre un livre et de me plonger dedans. Je pouvais passer des heures à lire pour oublier ce qui m'énervait ou me chagrinait. C'était un vrai échappatoire, car je ne pensais plus à moi mais à ce que les mots me racontaient. Je sortais de mes lectures beaucoup plus apaisée que lorsque je les commençais. Je n'ai pas perdu ça avec le temps, mais j'ai ajouté les séries à ce processus. La dernière fois, j'ai binge-watché One Day At a Time quand j'étais vraiment au bout du rouleau. Et elle fut tellement salvatrice pour moi, elle m'a permis de m'aider à comprendre ce qui n'allait pas et à me faire voir que même quand tout semble allait au plus mal, il y a toujours une issue. En fait, c'est un peu une façon de sortir sans avoir à vraiment mettre un pied dehors.

GO OUT ONLY IF YOU FEEL LIKE IT

On recommande souvent aux gens de sortir, de voir du monde parce que ça fait du bien. Mais ce n'est pas si facile, car on en a parfois tout simplement pas la force. J'avais vraiment du mal à me lever, je voulais tout simplement rester au lit le plus longtemps possible et attendre que ça passe. C'est clair que ce n'est pas la solution... Mais dès que je trouvais l'envie : je sortais, j'allais faire une petite marche et je me posais quelque part. Je pouvais de cette manière aérer un peu mes esprits. Mais je ne me forçais jamais, et je ne le recommande pas. De même quand il s'agit de voir des amis, ça me faisait plaisir et du bien de pouvoir discuter avec des copains, et ils m'aidaient à me changer les idées.

TALK YOU'RE NOT BOTHERING THEM

Ce qui vient au point le plus important de ce que j'ai pu retenir de cette période : je ne dois plus craindre d'ennuyer mes amis quand ça ne va pas. Depuis toute petite, j'intériorise beaucoup pour ne pas passer pour une petite chose fragile, alors forcément un jour ça finit par déborder et c'est trop tard. Mes amis se sont montrés très compréhensifs et attentionnés quand j'ai eu le plus besoin d'eux, et je sais maintenant que je peux leur dire ce qui me tracasse et pas seulement quand tout va bien dans ma petite vie. Et pour ça, je leur en suis infiniment reconnaissante ♥

Voilà, ce sont des habitudes que j'ai prises pour m'aider à aller mieux, ce que j'ai pu apprendre d'une période pas forcément facile mais qui je pense m'a rendue un peu plus forte (j'assume totalement ce petit cliché). Je me suis dit que je pouvais vous les partager, ce sont des conseils un peu simplets mais j'ai aimé qu'on me rappelle qu'il faut prendre soin de soit et s'écouter.

Bisous de chat !