Si vous venez de cliquer malencontreusement sur le lien de cet article, je vous déconseille de lire ce qui va suivre. Aucune personne saine d'esprit n'aimerait lire les mots suivants, mêmes les plus braves ne s'y oseraient. Car je m'apprête, bien malheureusement, à vous donner mon avis sur une série adaptée des livres les plus tristes de l'Histoire des livres.
Mais si vous insistez...
Vous l'aurez deviné, c'est de l'adaptation par Netflix de Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire qui est la vedette de cet article. Annoncée en 2014, elle est enfin sortie le vendredi 13 janvier 2016 sur la plateforme. Une terrible malchance pour Violet, Klaus et Sunny, ce jour n'aura pas été de bonne augure pour eux.
Si vous suivez mon blog depuis le début, ou que vous me connaissez via Twitter, vous n'êtes pas sans savoir que j'aime énormément cette saga. Je l'ai découverte lorsque j'avais 8 ou 9 ans, et les romans m'accompagnaient partout. Je l'aimais d'ailleurs tellement que je n'avais pu me résoudre à lire le dernier tome "La Fin". Mais je l'ai finalement fait, juste avant l'annonce de la série, et je vous en parlais même ici !
Mais d'abord, pour ceux qui viennent d'arriver, pour les courageux qui ont décidé de lire cet article : qui sont les Orphelins Baudelaire ? Et pourquoi leurs aventures sont-elles si désastreuses ? C'est une bien longue histoire, et celle-ci est bien mieux contée par Lemony Snicket. Il a enquêté sur la bien triste infortune des enfants Baudelaire qui ont perdu leurs parents dans un incendie et se retrouvent sous la garde d'un étrange personnage, le Comte Olaf.
J'apprécie énormément le film avec Jim Carrey, mais sa chronologie et son manque de suite n'ont su satisfaire mon envie de voir les aventures, aussi terribles fussent-elles, de ces enfants sur un écran. Heureusement, Netflix changea la donne. Et avec Barry Sonnenfeld à la réalisation et Daniel Handler au scénario, le premier devant réalisé le film de 2004 et le second n'étant autre que l'auteur des romans, on ne pouvait confier le projet qu'en de meilleures mains.
Je ne peux pas dire que la série est un coup de coeur. J'ai, tout de même, beaucoup aimé, et je ne suis pas déçue. Si le casting me convient parfaitement, Olaf (interprété par Neal Patrick Harris) est parfois surjoué et la pauvre Sunny souffre d'un coup de CGI à la tête. Les enfants correspondent à l'idée que je me faisais d'eux lors de ma lecture, Malina Weissman et Louis Hynes font honneur aux aînés des Baudelaire. Le reste des acteurs est plutôt sympathique et divers pour une histoire si lugubre. D'ailleurs K. Todd Freeman a réussi à rendre Mr. Poe encore plus insupportable que dans les livres, bravo à lui.
Sonnenfeld et sa réalisation ne sont pas sans rappeler la série Pushing Daisies (il a réalisé le pilot) ou encore le style du réalisateur Wes Andersen. C'est mignon, un peu kitsch et on sent qu'il y a tout une idée derrière. Ce n'est pas pour autant qu'ils ont oublié le côté sombre des romans, il est bien présent avec les terribles lieux que les orphelins visitent. On est jamais trop certain, comme dans les romans, où l'histoire se déroule et quand, il y un air rétro des 50's et pourtant ils semblent connaître internet. Un moyen comme un autre de perdre le spectateur. C'est une esthétique qui me plaît particulièrement, que ce soit dans les décors ou les costumes, tout ça m'envoie dans un univers nouveau. Il y a parfois quelques capotages, notamment sur les effets spéciaux, mais la série reste très appréciable. Il y a un petit côté musical très sympathique, ce qui ravie mon coeur.
Pour cette première saison de huit épisodes, nous retrouvons les quatre premiers tomes. Pour les fans, les six épisodes sembleront redondants, puisque les mêmes ont déjà été adaptés au cinéma, et pourtant l'équipe a su trouver comment nous (en tout cas moi) faire accrocher. Lemony Snicket, le narrateur, est très présent, rappelant énormément les romans. Il est d'ailleurs très bien interprété par Patrick Warburton (il a doublé de nombreux personnages d'animation), il a un don pour conter les histoires, même les plus tristes. Comme dans les livres, il est là pour relater les événements mais aussi apprendre des choses au spectateur, sans pour autant jamais le prendre de haut. Dans ça, la série réussit ce qu'il manquait au film. Il y a un côté didactique, ainsi que l'idée que des enfants sontparfois souvent plus intelligents qu'on ne le pense. Daniel Handler, dans son écriture, reprend très bien les codes de ses romans, et arrivent pourtant à intriguer les lecteurs de la première heure.
Nous retrouvons également les références à cette chère Beatrice, nous rappelant à chaque début d'épisode à quel point Lemony l'aimait et qu'elle est bel et bien morte. Ce qui fait plaisir, car c'est un élément très important des romans.
Mais il n'y a pas que ça, la série est très riche de références culturelles, tout comme d'indices sur les événements à venir. C'est ce qui me plaît beaucoup dans cette série : l'enquête. Et ici, tout me semble bien ficelé, apporté comme et quand il faut.
Pour le moment, mes épisodes favoris sont les trois et quatre, "The Reptile Room: Part One" et "The Reptile Part: Two". Bien que les serpents me donnent envie de vomir, ou de mourir, j'ai adoré l'interprétation d'Oncle Monty par Aasif Mandvi, il lui donne beaucoup de peps et de profondeur. Mais j'ai encore plus aimé les scènes au cinéma, un bonheur pour les yeux.
C'est donc avec regret que je vous annonce avoir beaucoup aimé cette série et attendre avec impatience, malgré les recommandations de Lemony Snicket, la suite.
Sonnenfeld et sa réalisation ne sont pas sans rappeler la série Pushing Daisies (il a réalisé le pilot) ou encore le style du réalisateur Wes Andersen. C'est mignon, un peu kitsch et on sent qu'il y a tout une idée derrière. Ce n'est pas pour autant qu'ils ont oublié le côté sombre des romans, il est bien présent avec les terribles lieux que les orphelins visitent. On est jamais trop certain, comme dans les romans, où l'histoire se déroule et quand, il y un air rétro des 50's et pourtant ils semblent connaître internet. Un moyen comme un autre de perdre le spectateur. C'est une esthétique qui me plaît particulièrement, que ce soit dans les décors ou les costumes, tout ça m'envoie dans un univers nouveau. Il y a parfois quelques capotages, notamment sur les effets spéciaux, mais la série reste très appréciable. Il y a un petit côté musical très sympathique, ce qui ravie mon coeur.
Pour cette première saison de huit épisodes, nous retrouvons les quatre premiers tomes. Pour les fans, les six épisodes sembleront redondants, puisque les mêmes ont déjà été adaptés au cinéma, et pourtant l'équipe a su trouver comment nous (en tout cas moi) faire accrocher. Lemony Snicket, le narrateur, est très présent, rappelant énormément les romans. Il est d'ailleurs très bien interprété par Patrick Warburton (il a doublé de nombreux personnages d'animation), il a un don pour conter les histoires, même les plus tristes. Comme dans les livres, il est là pour relater les événements mais aussi apprendre des choses au spectateur, sans pour autant jamais le prendre de haut. Dans ça, la série réussit ce qu'il manquait au film. Il y a un côté didactique, ainsi que l'idée que des enfants sont
Nous retrouvons également les références à cette chère Beatrice, nous rappelant à chaque début d'épisode à quel point Lemony l'aimait et qu'elle est bel et bien morte. Ce qui fait plaisir, car c'est un élément très important des romans.
Mais il n'y a pas que ça, la série est très riche de références culturelles, tout comme d'indices sur les événements à venir. C'est ce qui me plaît beaucoup dans cette série : l'enquête. Et ici, tout me semble bien ficelé, apporté comme et quand il faut.
Pour le moment, mes épisodes favoris sont les trois et quatre, "The Reptile Room: Part One" et "The Reptile Part: Two". Bien que les serpents me donnent envie de vomir, ou de mourir, j'ai adoré l'interprétation d'Oncle Monty par Aasif Mandvi, il lui donne beaucoup de peps et de profondeur. Mais j'ai encore plus aimé les scènes au cinéma, un bonheur pour les yeux.
C'est donc avec regret que je vous annonce avoir beaucoup aimé cette série et attendre avec impatience, malgré les recommandations de Lemony Snicket, la suite.
J'ai aussi bien aimé cette nouvelle série. Difficile de ne pas la comparer au film (je n'ai lu que les 4 premiers livres et je n'en ai aucun souvenir). Mais j'ai réussi à m'attacher aux personnages alors que j'étais plutôt dubitative au début. Comme toi, j'ai beaucoup aimé l’interprétation de l'Oncle Monty. En tout cas, j'ai hâte de voir ce que donnera la deuxième saison.
RépondreSupprimerBises :)
Je suis contente de voir qu'elle a plu, c'est l'occasion de relire les 4 premiers tomes et de lire les autres du coup ! Cela nous fera patienter en attendant la saison 2.
SupprimerMerci de ton commentaire, bisouuus.
Je n'ai jamais lu les livres mais j'ai vu et revu (et revu et revu...) le film. Je ne suis qu'au troisième épisode de la série mais je me régale. C'est vrai que parfois les effets spéciaux laisse à désirer mais les acteurs sont tellement bons puis les décors et tout le reste sont tellement bien fait !
RépondreSupprimerJe prends mon temps pour déguster les épisodes :)
J'aimais énormément les livres et j'aime beaucoup le film, et je trouve que la série s'en sort très bien à côté de celui-ci. J'ai l'impression que c'est fait exprès pour les effets spéciaux, histoire de donner un côté kitsch mais j'étais quand même "hmm" devant, haha.
SupprimerBonne dégustation alors, hihi.
Je n'ai jamais lu les livre et ai vu le film une seule fois, du coup je ne sais pas si la série va me plaire... mais ton avis me donne vraiment envie d'essayer! <3
RépondreSupprimerTrès très chouette ta critique, je n'ai jamais lu les livres ni même vu le film, du coup la série ne m'emballait pas plus que ça, mais ton article donne envie (en plus d'être construit et rédiger) !
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